Le goût des ruines

« Omnia cadunt » (« tout s’effondre ») seraient les derniers mots du célèbre érudit brabançon Juste-Lipse. Sans doute le plus célèbre citoyen d’Overijse était-il imprégné de cette longue tradition humaniste, inaugurée à la Renaissance, qui consistait à méditer sur le passé grandiose de l’Empire romain en se baladant entre ses décombres. « Qui donc ne sera instruit et charmé […]

Le bonheur des Belges

En collaboration avec la librairie Livre aux trésors, D’une certaine gaieté, vous invite à rencontrer l’écrivain Patrick Roegiers, ce mardi 4 décembre. Il sera question de son nouvel ouvrage « Le Bonheur des Belges » – et donc de Tintin, d’Eddy Merckx, de babelut, du Roi, puis peut-être aussi de Bart De Wever, de fritekot, de la Brabançonne ou voir même de réformes institutionnelles.

Le travail rapporte

Les chômeurs, vous connaissez ? Ces êtres malfaisants qui se lèvent tard, narguant ostensiblement ceux qui partent au turbin dans la brume matinale. Ils poussent parfois la duplicité jusqu’à travailler au noir, incapable de se satisfaire de la généreuse obole que la collectivité leur alloue…

Fin du monde, prédictions et autres cataclysmes

C’est sûr, on va tous crever, comme le chante si élégamment Didier Super. Mais le monde nous survivra. Le monde ? Ou la Terre. Ou l’Univers. Ou quelque chose de cet ordre. Enfin peut-être. Car la question de la fin du monde hante les hommes depuis bien longtemps. Pas tellement ceux de l’Antiquité, pour lesquels l’univers était incréé, et donc éternel. Les grandes religions monothéistes ont toutes leur effrayante petite idée sur la fin de toutes choses. Saint Augustin ne dit-il pas que le monde tel que nous le voyons est en train de mourir ? Si la création résiste, touchons du bois, jusqu’à aujourd’hui, les prédicateurs ont passé le relais aux Cassandre scientifiques, pour qui nous sommes également tous en sursis.

A travers l’histoire

De quoi nos ancêtres pouvaient-ils donc bien avoir peur ? Sans doute, comme nous, de tout et de rien, mais peut-être n’étaient-ils pas toujours prêts de l’avouer. On peut pointer un glissement progressif du paradigme de la peur. Grosso modo, l’homme a d’abord eu peur de la nature et des forces cosmiques/ démoniaques/ divines. Il a ensuite eu peur de lui-même et de son semblable, de sa violence déchaînée, de ses guerres, avant que la psychiatrie puis la psychanalyse ne le persuade que son moi n’était qu’un cloaque de pulsions monstrueuses – alors qu’il s’imaginait bon sauvage, au moins depuis Rousseau, mais ce n’est jamais que la figure inversée de la horde sauvage. Plus récemment, il s’est mis à craindre les prothèses qu’il s’est crées, sa technique, le fruit de son travail et de son imagination, cela même qui a réussi à domestiquer les forces de la nature et la peur qu’elle inspirait autrefois.